Je viens de finir de lire en français 'Pas de Noël cette année' de John Grisham. Voici un résumé et un lien vers son film (car oui, il a un film). Cependant, je dois vous avertir que ce n'est pas un roman fascinant du monde juridique ou des avocats. Comme Grisham nous a habitués.
Un couple d'Américains décide de ne pas fêter Noël et de s'offrir à la place une croisière aux Caraïbes. Ils n'imaginent pas à quel point cette décision va déchaîner les passions. L'affaire frôle le drame, avant de tourner à la comédie. Lorsque leur entourage apprend qu'ils ne vont pas fêter Noël - pas de sapin, pas de réveillon, pas de carte de vœux, pas d'achats stupides aux bonnes œuvres, pas de fête au bureau, pas de décorations dans le jardin et sur la maison, etc. -, Luther et Nora se voient soudain en butte aux insultes, au harcèlement, et aux attaques en tous genres. La situation pourrait virer au drame si un événement imprévu ne venait rompre le cercle de la colère. Drôle, incisive, percutante, l'histoire est aussi une jubilatoire satire de l'american way of life.
Sans être un grand roman, cette comédie satirique des moeurs se lit malgré tout agréablement bien. Sous le couvert de la farce, John Grisham fustige les excès des fêtes : la pression ridicule que l’on s’impose pour le menu du réveillon, le coût écrasant des présents déposés sous le sapin qui s’accumulent en une gigantesque pile de boîtes indécente tout comme les rassemblements familiaux qui ne sont pas toujours vraiment désirés… Peut-on faire l’impasse sur la veille grand-tante cancanière et pénible au dîner ? (il semble que cette année, la réponse est oui…).
Le personnage de Luther, ce père de famille marié et expert-comptable, un brin radin, est peu attachant. Ce protagoniste mi-Grinch mi-Scroodge déteste Noël, c’est un ours grincheux qui préfère le confort et la quiétude de son foyer… Il rêve paradoxalement d’évasions pour pouvoir s’adonner à l’une de ses activités favorites : reluquer les belles gambettes bronzées des jolies touristes en bikini sur la plage. Bref, c’est le personnage typique du bonhomme hypocrite piqué de jeunisme, un trait de caractère peu louable qui le rend assez antipathique d’un bout à l’autre du roman… Quant à elle, son épouse Nora est une femme hystérique larmoyante, franchement agaçante et dépourvue de véritable densité psychologique ; c’est la femme trophée par excellence à la cervelle de moineau…
Autant l’avouer, cette lecture un peu superficielle manque cruellement de saveur…
Si cette comédie plutôt acide s’est révélée quelque peu divertissante, et redonne tout de même un peu le sourire, elle reste malheureusement assez fadasse. Le dénouement est trop convenu et les personnages sont de véritables caricatures… Certaines situations rocambolesques sont par ailleurs complètement ridicules.
J’adore Noël tout comme l’euphorie qui l’accompagne. L’idée même abstraite de ne pas pouvoir fêter cette célébration merveilleuse reste pour moi un vrai crève-coeur (encore plus aujourd’hui !). Je n’ai de ce fait pu m’intéresser aux états d’âme bien futiles de ces personnages : des Américains moyens obsédés par les qu’en dira-t-on, tout comme leur obsession vénale pour les portefeuilles bien fournis… Finalement, je me suis interrogée sur l’intérêt d’un tel roman… Pourquoi tout ce fatras ? Rien de transcendant…
En bref : cette lecture aussitôt lue est aussitôt oubliée ! Elle aura au moins eu le mérite de nous rappeler, lecteurs, qu’un Noël même improvisé vaut mille fois mieux que pas de Noël du tout… L’essentiel n’est pas la qualité du menu ou le nombre de cadeaux offerts, encore moins les dépenses inconsidérées, mais bien la compagnie des proches, ceux qui comptent et qui sont encore si loin de nous, c’est cela véritable magie de Noël… Qu’en pensez-vous ?
Je pense tout de même visionner l’adaptation cinématographique qui à l’air plus sympathique… Je suis particulièrement fan de Jamie Lee Curtis… A voir…
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