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viernes, 7 de julio de 2023

Le cerveau à l’ère 2.0

 Le cerveau à l’ère 2.0

Mais qu’ont-ils dans la cervelle? Cette question usée reprend du service avec l’explosion des écrans.  Comment ceux-ci influencent-ils les capacités cognitives de nos enfants ?

Non, nos enfants ne sont pas des mutants ! Les bébés des années 2010 naissent avec le même esprit illettré que le chasseur-cueilleur du Paléolithique. « La lecture remonte à cinq mille ans, ce qui n’a pas laissé le temps au cerveau d’évoluer », souligne le neuropsychologue Hervé Glassel.  Même impact nul pour les nouvelles technologies, entrées dans nos vies il y a seulement un quart de siècle.  « Ce qui est vrai, en revanche, c’est que le cerveau modifie au contact de nos expériences, la pratique de l’ordinateur, mais aussi de toute autre activité : escalade, ping-pong…Sans arrêt, nos neurones créent entre eux de nouvelles connexions.  Le phénomène est plus marqué chez les enfants, car leur organe est plus plastique que celui des adultes » explique Hervé Glassel.

Des travaux menés depuis dix ans, au sein du laboratoire Bavelier de l’Université de Genève, montrent ainsi que la pratiquer des jeux vidéo d’action améliore les capacités d’attention et la rapidité de décision.  Cela ne signifie pas qu’il faille laisser un ado toute la journée devant Call of  duty, ne serait- que parce que ce type de jeu favorise les pensées agressives…

L’ « infobésité »

En outre, les écrans changent en profondeur l’accès au savoir.  Selon qu’on lise sur papier ou sur internet, on fait travailler différentes zones du cerveau.  « Quand on parcourt un texte sur le web, on tombe sur des liens qui incitent à faire des choix : je clique ou je poursuis ma lecture ? Cela sollicite davantage les régions frontales du cerveau, liées à la prise de décision », explique Thierry Baccino, professeur de psychologie cognitive à l’université paris 8.  Quel est alors l’effet sur les capacités cognitives ? « Cela peut apprendre à être attentif à `plusieurs tâches en même temps, mais on peut aussi éprouver de la difficulté à se concentrer sur un contenu précis. » Difficile donc de garder le fil sur un écran où clignotent de nombreuses sollicitations.  En cas de surchauffe, l’infobésité guette.  Ce terme désigne une surcharge d’informations qui peut engendrer de la fatigue et du stress.  Il faut apprendre à gérer ce trop-plein.  L’explosion des nouvelles technologies fait émerger de nouvelles formes d’accès implicite au savoir : la capacité à lire rapidement pour ne retenir que ce dont on a besoin, l’aptitude à passer d’une idée à l’autre, etc.  Des conséquences qui s’acquièrent avec l’expérience, mais aussi l’éducation.  Il faut également garder à l’esprit qu’apprendre exige de la lenteur et de la répétition.  « Or sur le net, tout va vite » commente Thierry Baccino.

Sauts d’obstacles.

Bien utilisés, les écrans aident néanmoins des élèves à progresser, Hervé Glassel dirige le Cerene (Centre de Référence pour l’Evaluation Neuropsychologique de l’Enfant) qui accueille  des jeunes enfants souffrant de troubles de l’apprentissage.  Pour lui, les nouvelles technologies constituent un formidable outil de contournement des difficultés ». « Un enfant dyslexique peut, grâce à un logiciel, se faire lire une consigne par une voix de synthèse » détaille le neuropsychologue.  Cela lui permet d’avancer dans sa scolarité.  En parallèle, il continue à s’entraîner au déchiffrage, par exemple, lors des séances chez l’orthophoniste.


Dernier point : la culture des écrans, qui nous demande des efforts d’adaptation, pourrait-elle nous rendre la politesse’ « Pourquoi pas ? » estime Thierry Bacciano. « L’apparition de l’imprimerie a fait naitre les métiers de typographe ou de maquettiste qui ont défini des règles de bonne lisibilité.  Sur le Web, rien n’est présenté de la même façon, ce quoi perturbe nos capacités d’attention.  Il reste à inventer un code similaire afin de rendre la Toile plus claire.


Source : Noémie Constans (Famille &éducation nº 497. Mai-juin 2013.)

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